Premièrement, la neuroplasticité. Vous pourriez mentionner que les circuits de notre cerveau s’adaptent constamment en fonction de nos expériences. Ces changements peuvent être positifs – vous aidant à vous améliorer en calcul mental, par exemple – ou négatifs – par exemple, lorsque nous apprenons la douleur. Le gros point à retenir étant que nous pouvons inverser la neuroplasticité qui a mal tourné (neuroplasticité inadaptée). Nous pouvons entraîner le cerveau loin de la douleur.
Deuxièmement, certains patients trouvent utile de découvrir que le corps ne dit pas au cerveau ce qui fait mal et à quel point. Le corps envoie simplement des messages de danger au cerveau. C’est au cerveau d’interpréter ces messages (ainsi que des centaines d’autres signaux) et de décider en quelques fractions de seconde si la douleur est nécessaire ou non pour vous protéger.
La douleur est un mécanisme de protection, mais parfois elle peut devenir surprotectrice. La douleur chronique peut être considérée comme une alarme de voiture trop sensible. Donner l’alerte quand quelqu’un passe (plus d’analogies à venir).
Expliquer que la douleur chronique n’est pas synonyme de dommages
Une fois que le patient a compris les bases de la sensibilisation centrale, il est important de renforcer le message que la douleur chronique n’est pas synonyme de dommages. Les exemples suivants sont quelques excellents moyens d’aider à le démontrer, en dissipant Croyances et mythes négatifs sur la douleur.
La douleur bouge et change
Nous savons que la douleur chronique se déplace souvent dans tout le corps et que son intensité varie d’un jour à l’autre. C’est quelque chose que tous les patients souffrant de douleur chronique auront vécu eux-mêmes dans une certaine mesure, mais ils ne se rendent souvent pas compte que cela démontre que la douleur ne provient pas de dommages.
En leur demandant de décrire comment leur douleur change d’un jour à l’autre, vous pouvez ensuite expliquer que ce changement montre que leur douleur ne provient pas d’une lésion tissulaire : si c’était le cas, elle serait plus constante et à un seul endroit.
Douleur du membre fantôme
La douleur du membre fantôme est un autre excellent exemple du fait que la douleur n’est pas égale aux dommages. Vous pouvez expliquer au patient que ceux qui souffrent de douleurs au membre fantôme ressentent une douleur tout à fait réelle dans un membre qui n’est même pas là ! Il est important d’être clair sur le fait que la douleur ne se situe pas au site d’amputation, mais là où se trouvait réellement le membre.
Le cerveau doit être formé pour arrêter de créer l’expérience de la douleur. Et avec des techniques telles que imagerie motrice graduéeil est possible de récupérer de cette condition.
Allodynie
L’allodynie et l’hyperalgésie sont deux affections courantes symptômes de douleur chronique qui peut également être utilisé pour accentuer la sensibilisation centrale. L’allodynie est une douleur causée par un stimulus qui ne devrait normalement pas causer de douleur. Les patients atteints d’allodynie peuvent ressentir une douleur très réelle et intense, même à la suite d’un contact léger, de la sensation des vêtements sur la peau ou de l’eau de la douche.
Nous savons que ces actions ne causent pas de lésions tissulaires ; mais le système nerveux s’est sensibilisé.
Une autre excellente façon d’expliquer cela est de dire que c’est comme si le “bouton de volume” du système nerveux avait été activé et que tout était trop fort. Cela donne également de la place pour baisser le volume.
Sensibilité aux stimuli externes
Un système nerveux hyperactif peut rendre les patients très sensibles aux stimuli externes. Cela peut inclure la sensibilité au bruit, à la lumière et à d’autres facteurs environnementaux. Souvent, lorsque nous sommes dans une pièce bondée, nos sens peuvent devenir surchargés et cela peut être trop.
Parfois, lorsque nous avons une poussée de symptômes, nous devons nous allonger dans une pièce sombre car la lumière exacerbe nos symptômes. Souvent, de petits bruits qui ne dérangent pas quelqu’un d’autre peuvent être extrêmement irritants et provoquer de l’irritabilité.
Cela aide à nouveau à démontrer la sensibilisation centrale. Vous pouvez demander à votre patient s’il a vécu ce type d’expérience et l’utiliser pour l’aider à comprendre pourquoi cela se produit.
Un exemple que j’utilise personnellement pour aider les êtres chers à comprendre cette expérience est de la relier au moment où vous traversez quelque chose d’émotionnel. Lorsque vous êtes très stressé et que vos émotions sont vives, vous vous sentez très énervé. C’est comme si vos émotions étaient amplifiées (tout comme le système nerveux dans la sensibilisation centrale).
De petites choses qui ne vous irriteraient pas normalement peuvent vous rendre très agacé. Les choses qui ne vous font généralement pas pleurer vous font fondre en larmes. Nous sommes tous passés par là, c’est donc un exemple vraiment pertinent.
Scans et anomalies
Malgré votre explication, les patients penseront souvent que la sensibilisation centrale ne joue pas un rôle complet ou majeur dans leur expérience de la douleur. Ils auront souvent des inquiétudes persistantes que quelque chose soit cassé à l’intérieur d’eux. C’est souvent le résultat des résultats d’imagerie clinique qu’ils ont reçus dans le passé.
C’est bien connu que des anomalies telles que les hernies discales, les disques bombés, l’arthrite et même les déchirures des tendons/ligaments sont présentes chez un nombre important de la population indolore. C’est une partie normale du vieillissement, mais on aurait dit à beaucoup que c’est la cause de leur douleur persistante.
Si tel est le cas de votre patient, il est important de dissiper ces croyances négatives. L’analogie suivante est utile :